21 Juillet 2011, Association France Palestine Solidarité (AFPS) http://www.france-palestine.org (France)
Céline Lussato - Le Nouvel Observateur
Des Israéliens ou des pro-Palestiniens, qui a gagné le combat des mots et des images ?
Après l’arraisonnement, le 31 mai 2010, du Mavi Marmara, l’un des bateaux de la flottille pour Gaza, lors duquel neuf passagers avaient été tués par l’armée israélienne, 48 heures d’une guerre de communication sans merci avait opposé Israéliens et pro-Palestiniens. Chacun se renvoyant la responsabilité de la mort des militants présents sur le bateau.
La guerre des mots et des images est capitale pour les deux parties. L’opération même, qui consiste à briser le blocus de Gaza imposé par Israël en envoyant des bateaux chargés de nourriture et de biens de consommation est, en elle-même, une opération de communication. Certes ces bateaux sont chargés de ces produits dont manquent les Palestiniens de Gaza, mais l’organisation dépolît des moyens de communication considérables afin d’alerter au travers de leur action le regard du monde sur Gaza. L’opération de l’année dernière avait d’ailleurs abouti à l’allègement du blocus par Israël .
Communication maximum
L’édition 2011 n’a donc pas échappé à la règle. Les organisateurs ont déployé tous les moyens à leur disposition pour faire parler de leur entreprise. Et le gouvernement israélien a mis en œuvre les siens pour tenter d’étouffer dans l’œuf le projet.
Comptes Twitter pour suivre la préparation de l’équipée puis les participants venus du monde entier, pages Facebook, sites internet, la campagne a été très visible cette année sur le Net. Les équipes ont également convoqué la presse à plusieurs conférences lors des semaines qui ont précédé le départ. La participation de plusieurs élus, représentants syndicaux et associatifs a également renforcé la médiatisation.
Bloqués en Grèce par les autorités qui leur refusaient le départ vers Gaza, les organisateurs ont fait tout leur possible pour essayer de maintenir une pression médiatique : points presse quotidiens, visite des bateaux organisée pour les journalistes, dénonciations des sabotages des bateaux… tout est utilisé pour tenter de maintenir autant de pression médiatique possible.
Etouffer l’initiative
Pour Israël, évidemment, l’enjeu est inverse. Très critiqué en 2010 après le fiasco de la gestion de la précédente flottille, le dossier était donc encore plus sensible cette année. Le but de l’Etat hébreu était certes d’empêcher la rupture du blocus de Gaza, mais sans faire de vague.
La force a donc fait place dans une certaine mesure cette année à la diplomatie. Israël a déployé tous ses efforts diplomatiques pour convaincre la Grèce de retenir les bateaux de la flottille. Une opération réussie puisque seul un navire français, le Dignité al-Karama, prit la mer avant d’être arraisonné dans les eaux internationales le 19 juillet par les forces israéliennes. Une opération sans heurts, presque pacifique au regard de celle qui fit l’année précédente neuf morts.
Et le gagnant est…
Alors qui, d’Israël ou des organisateurs de la flottille a gagné ce combat de la médiatisation ? Indéniablement, Israël a mieux géré l’opération que l’année dernière. Mieux également, d’un point de vue médiatique, que la flottille aérienne. Cette opération, qui visait à envoyer vers l’aéroport israélien Ben Gourion des militants pro-palestiniens souhaitant rejoindre la Cisjordanie, a en effet valu de nombreuses critiques envers le gouvernement Netanyahou.
A leur arrivée au port d’Ashdod, les 16 passagers du bateau français arraisonné se sont même vu offrir boissons et nourriture avant être interrogés et remis aux services du ministère de l’Intérieur et de l’immigration avait indiqué l’armée israélienne.
Mais de leur côté, les organisateurs de la flottille ont gagné leur pari en focalisant sur eux une forte attention médiatique. Ils n’ont certes pas ébranlé le blocus de Gaza, mais ont réussi à alerter l’opinion publique plusieurs semaines.
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quinta-feira, 21 de julho de 2011
FLOTTILLE : LA GUERRE DE LA COMMUNICATION
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quarta-feira, 20 de julho de 2011
LE RECIT DE L'ABORDAGE DU DIGNITE AL KARAMA - HAARETZ
20 Juillet 2011 12:31, Un Bateau Français pour Gaza http://unbateaupourgaza.fr (France)
Par Amira Hass, journaliste israélienne à bord du bateau
Trois navires de missiles et sept bateaux de commandos ont été envoyés pour reprendre le baquet connu comme "le Dignité Al Karama" hier, à environ 50 miles nautiques de la côte.
Au moins 150 soldats ont été envoyés à la mer tôt le matin pour éviter aux 10 activistes civils, trois membres d'équipage et trois journalistes de la "flottille de la liberté" d'atteindre le port de Gaza.
Pendant une heure, hier, les militants ont pensé que la marine pourrait avoir renoncé à sa mission coûteuse pour les intercepter. Ils ont imaginé une autre fin, non-violente, à leur voyage, qui a débuté en Corse le 25 Juin, et a continué dans les eaux internationales, le samedi à partir de l'île grecque de Kastellorizo.
Le lundi, les militants et l'équipage ont décidé de jeter l'ancre à environ 80 miles nautiques de la côte de sorte que s'ils devaient être interceptés, ce serait durant la journée.
Mardi matin, le navire lève l'ancre et repart.
Vers 10 heures, un navire de la marine israélienne est apparu au nord. La radio du Karama a commencé à grésiller: «C'est la marine israélienne. Quelle est votre destination.?"
«Le port de Gaza."
Permission refusée, dit la voix.
Au même moment, la communication a été coupée. A environ 13 heures, un commando de quelques bateaux accélérait vers le Karama depuis l'ouest. Depuis le sud et le nord, trois bateaux de missiles sont apparus.
Nous étions tous vêtus de nos plus gilets de sauvetage orange fluo. Les huit personnes en dessous du pont ressemblaient à des personnages de dessins animés.
Mais ce qui approchait n'était pas une plaisanterie. Deux longs bateaux de missiles verdâtres avec des commandos à bord, des masques noirs cachant leurs visages, pointant toutes sortes d'armes sur les personnages orange.
Les bateaux de commando s'approchèrent ; à leurs côtés, deux canots pneumatiques gris.
Plus tard, trois de plus apparurent.
L'expatrié israélien Feiler Dror, aujourd'hui citoyen suédois, a crié en hébreu: "Arrêtez de pointer votre arme sur nous, nous ne sommes pas armés !" Il a joué une mélodie qu'il avait composé, avec des motifs juifs cantoriaux, sur son saxophone.
Juste quand il s'est arrêté de jouer, les bateaux de commando ont commencé à ralentir et à se replier. Les militants ont plaisanté en disant que la chanson avait fait son travail.
Autour de 14 heures, sept bateaux de commando sont venus à quelques mètres du yacht des deux côtés.
Les canons à eau ont été pointés sur la droite du pont. Les bateaux en caoutchouc s'approchèrent également, et l'équipage du Karama a commencé à descendre de la plate-forme supérieure humide. Le moteur s'est arrêté et les soldats, avec leurs masques noirs et de leurs armes pointées, ont ordonné à tous de rentrer dans la cabine.
"Nous n'allons pas vous blesser si vous obéissez", dit quelqu'un. Les activistes ont été entassés dans la cabine, et le pont rempli avec des hommes masqués qui les ont amenés un par un dans les vaisseaux en caoutchouc.
Les hommes masqués tendaient leurs mains et disaient des choses calmantes comme "prenez ma main; ici, laissez-moi prendre votre sac" Nous étions à peine monté sur le bateau en caoutchouc, qui avait le marquages de la police des frontières, qu'on nous donnait de l'eau. Les soldats masqués sur les autres bateaux étaient occupés à prendre des photos de chaque acte humanitaire.
Des canots pneumatiques, nous avons été emmenés sur l'énorme bateau de missiles Kidon, parmi les missiles - manifestement destinés à Gaza - et des soldats dont les visages n'étaient pas masqués.
Plus tard nous avons été emmenés en bas dans des cabines sans air. Trois ou quatre jeunes hommes nous gardaient. Ils étaient gentils, ils nous ont apporté de l'eau et des fruits. Quelqu'un vérifié notre pouls. Quelqu'un a demandé si quelqu'un avait mal quelque part.
Quatre heures plus tard, quand nous sommes arrivés à Ashdod, nous avions mal à la tête à cause des cabines suffocantes.
A environ 19 heures, nous avons mis le pied sur le quai d'Ashdod. Des masses de soldats et quelques personnes en civil nous sont tombés dessus. Les gens ont été amenés à leurs bagages.
C'est là que nous nous sommes séparés: en tant qu'israélienne et journaliste, j'ai été mise de côté et libérée après que mon passeport a été tamponné. Les autres 15 passagers du Karama ont été arrêtés et n'ont pas été autorisés à voir leurs avocats.
Par Amira Hass, journaliste israélienne à bord du bateau
Trois navires de missiles et sept bateaux de commandos ont été envoyés pour reprendre le baquet connu comme "le Dignité Al Karama" hier, à environ 50 miles nautiques de la côte.
Au moins 150 soldats ont été envoyés à la mer tôt le matin pour éviter aux 10 activistes civils, trois membres d'équipage et trois journalistes de la "flottille de la liberté" d'atteindre le port de Gaza.
Pendant une heure, hier, les militants ont pensé que la marine pourrait avoir renoncé à sa mission coûteuse pour les intercepter. Ils ont imaginé une autre fin, non-violente, à leur voyage, qui a débuté en Corse le 25 Juin, et a continué dans les eaux internationales, le samedi à partir de l'île grecque de Kastellorizo.
Le lundi, les militants et l'équipage ont décidé de jeter l'ancre à environ 80 miles nautiques de la côte de sorte que s'ils devaient être interceptés, ce serait durant la journée.
Mardi matin, le navire lève l'ancre et repart.
Vers 10 heures, un navire de la marine israélienne est apparu au nord. La radio du Karama a commencé à grésiller: «C'est la marine israélienne. Quelle est votre destination.?"
«Le port de Gaza."
Permission refusée, dit la voix.
Au même moment, la communication a été coupée. A environ 13 heures, un commando de quelques bateaux accélérait vers le Karama depuis l'ouest. Depuis le sud et le nord, trois bateaux de missiles sont apparus.
Nous étions tous vêtus de nos plus gilets de sauvetage orange fluo. Les huit personnes en dessous du pont ressemblaient à des personnages de dessins animés.
Mais ce qui approchait n'était pas une plaisanterie. Deux longs bateaux de missiles verdâtres avec des commandos à bord, des masques noirs cachant leurs visages, pointant toutes sortes d'armes sur les personnages orange.
Les bateaux de commando s'approchèrent ; à leurs côtés, deux canots pneumatiques gris.
Plus tard, trois de plus apparurent.
L'expatrié israélien Feiler Dror, aujourd'hui citoyen suédois, a crié en hébreu: "Arrêtez de pointer votre arme sur nous, nous ne sommes pas armés !" Il a joué une mélodie qu'il avait composé, avec des motifs juifs cantoriaux, sur son saxophone.
Juste quand il s'est arrêté de jouer, les bateaux de commando ont commencé à ralentir et à se replier. Les militants ont plaisanté en disant que la chanson avait fait son travail.
Autour de 14 heures, sept bateaux de commando sont venus à quelques mètres du yacht des deux côtés.
Les canons à eau ont été pointés sur la droite du pont. Les bateaux en caoutchouc s'approchèrent également, et l'équipage du Karama a commencé à descendre de la plate-forme supérieure humide. Le moteur s'est arrêté et les soldats, avec leurs masques noirs et de leurs armes pointées, ont ordonné à tous de rentrer dans la cabine.
"Nous n'allons pas vous blesser si vous obéissez", dit quelqu'un. Les activistes ont été entassés dans la cabine, et le pont rempli avec des hommes masqués qui les ont amenés un par un dans les vaisseaux en caoutchouc.
Les hommes masqués tendaient leurs mains et disaient des choses calmantes comme "prenez ma main; ici, laissez-moi prendre votre sac" Nous étions à peine monté sur le bateau en caoutchouc, qui avait le marquages de la police des frontières, qu'on nous donnait de l'eau. Les soldats masqués sur les autres bateaux étaient occupés à prendre des photos de chaque acte humanitaire.
Des canots pneumatiques, nous avons été emmenés sur l'énorme bateau de missiles Kidon, parmi les missiles - manifestement destinés à Gaza - et des soldats dont les visages n'étaient pas masqués.
Plus tard nous avons été emmenés en bas dans des cabines sans air. Trois ou quatre jeunes hommes nous gardaient. Ils étaient gentils, ils nous ont apporté de l'eau et des fruits. Quelqu'un vérifié notre pouls. Quelqu'un a demandé si quelqu'un avait mal quelque part.
Quatre heures plus tard, quand nous sommes arrivés à Ashdod, nous avions mal à la tête à cause des cabines suffocantes.
A environ 19 heures, nous avons mis le pied sur le quai d'Ashdod. Des masses de soldats et quelques personnes en civil nous sont tombés dessus. Les gens ont été amenés à leurs bagages.
C'est là que nous nous sommes séparés: en tant qu'israélienne et journaliste, j'ai été mise de côté et libérée après que mon passeport a été tamponné. Les autres 15 passagers du Karama ont été arrêtés et n'ont pas été autorisés à voir leurs avocats.
segunda-feira, 18 de julho de 2011
Communiqué : DIGNITE-AL KARAMA : GAZA DANS 24H.
18 Juillet 2011/Un bateau français pour Gaza http://www.unbateaupourgaza.fr
Depuis près de 12h le Dignité Al-Karama vogue en eaux internationales, faisant cap sur Gaza. Il devrait atteindre les côtes palestiniennes dans les 24h.
Parti depuis le 25 juin de France, le Dignité-Al Karama, un des deux bateaux de la campagne « Un bateau français pour Gaza », se dirige actuellement vers Gaza. Il est aujourd'hui le porte parole de l'ensemble de la Flottille de la liberté II, dont tous les bateaux ont été empêchés de prendre la mer par décision du gouvernement grec, satisfaisant ainsi une demande israélienne explicite. Deux bateaux ont été sabotés. Les passagers du Dignité-Al Karama avaient échappé le 5 juillet dernier au blocus grec. A son bord aujourd'hui se trouve une seconde équipe représentant des campagnes nationales de la coalition Freedom Flottilla II.
Ce « petit » bateau symbolise la détermination du mouvement de solidarité internationale à briser le blocus de Gaza et à apporter son soutien aux 1.6 millions de palestiniens enfermés depuis 2007. La première flottille avait obligé le gouvernement israélien à annoncer un allégement du blocus. Mais sur le terrain, les ONG et institutions internationales ne constatent que peu de changement (1)."L'ouverture du passage de Rafah" avec l’Egypte n'est possible que pour 500 personnes par jour, et n’est pas aménagé pour le transfert de produits.
La présence en mer du Dignité-Al Karama constitue un revers pour le gouvernement israélien qui par la force ou les pressions cherche à perpétuer un blocus illégal et criminel et à faire taire les mouvements des sociétés civiles du monde entier. Tant que les Palestiniens ne jouiront pas de leur liberté de circuler et d'échanger, notamment entre Gaza et la Cisjordanie, nous poursuivrons nos campagnes et les actions non violentes pour la levée du blocus de Gaza.
Depuis près de 12h le Dignité Al-Karama vogue en eaux internationales, faisant cap sur Gaza. Il devrait atteindre les côtes palestiniennes dans les 24h.
Parti depuis le 25 juin de France, le Dignité-Al Karama, un des deux bateaux de la campagne « Un bateau français pour Gaza », se dirige actuellement vers Gaza. Il est aujourd'hui le porte parole de l'ensemble de la Flottille de la liberté II, dont tous les bateaux ont été empêchés de prendre la mer par décision du gouvernement grec, satisfaisant ainsi une demande israélienne explicite. Deux bateaux ont été sabotés. Les passagers du Dignité-Al Karama avaient échappé le 5 juillet dernier au blocus grec. A son bord aujourd'hui se trouve une seconde équipe représentant des campagnes nationales de la coalition Freedom Flottilla II.
Ce « petit » bateau symbolise la détermination du mouvement de solidarité internationale à briser le blocus de Gaza et à apporter son soutien aux 1.6 millions de palestiniens enfermés depuis 2007. La première flottille avait obligé le gouvernement israélien à annoncer un allégement du blocus. Mais sur le terrain, les ONG et institutions internationales ne constatent que peu de changement (1)."L'ouverture du passage de Rafah" avec l’Egypte n'est possible que pour 500 personnes par jour, et n’est pas aménagé pour le transfert de produits.
La présence en mer du Dignité-Al Karama constitue un revers pour le gouvernement israélien qui par la force ou les pressions cherche à perpétuer un blocus illégal et criminel et à faire taire les mouvements des sociétés civiles du monde entier. Tant que les Palestiniens ne jouiront pas de leur liberté de circuler et d'échanger, notamment entre Gaza et la Cisjordanie, nous poursuivrons nos campagnes et les actions non violentes pour la levée du blocus de Gaza.
Communiqué-La Flottille de la liberté n'est pas morte : le bateau français « Dignité Al Karama » est dans les eaux internationales. Il est parti, laissez le passer !
17 Juillet 2011 / Un bateau français pour Gaza http://www.unbateaupourgaza.fr
Paris le 17 juillet 2011,
Samedi 16 juillet, le bateau français Dignité al-Karama a fini par l'emporter sur les milles obstacles et tracasseries dont il a été l'objet de la part des autorités grecques. Il a quitté le port de Kastellorizo, en Grèce, et a enfin atteint les eaux internationales. À son bord, en plus des militants français, une délégation qui représente toutes les campagnes internationales menées dans le cadre la Flottille de la liberté II «Restez humains».
Parti à l’origine d'un port en Corse fin juin, et battant pavillon français, le Dignité Al Karama est le seul bateau qui a pu se défaire de l'interdiction de naviguer décrétée par les autorités grecques à la demande du gouvernement israélien. La campagne "Un bateau français pour Gaza" a alors décidé d'en faire le porte-parole de l'ensemble de la flottille, pour dénoncer le siège de Gaza, exiger sa levée, et porter aux Palestiniens un message de solidarité.
A son bord : Stéphane Corriveau (coordinateur du « Tahrir », bateau canadien pour Gaza), Ayyache Derraji (Journaliste-Al Jazeera), Dror Feiler (Campagne Ship to Gaza-Sweden et président des Juifs européens pour la Paix, musicien), Hilaire Folacci (Marin), Jérôme Gleizes (Membre du bureau exécutif d’Europe Ecologie Les Verts, professeur), Stéphane Guida (Cameraman-Al Jazeera), Amira Hass (Journaliste israélienne-Haaretz), Jacqueline Le Corre (Collectif 14 de soutien au peuple palestinien et Parti communiste français, médecin), Jean Claude Lefort (Député honoraire), Jo Leguen (Navigateur), Claude Léostic (Porte parole de la campagne Un bateau français pour Gaza et vice présidente de l’Association France Palestine Solidarité), Yamin Makri (Collectif 69 de soutien au peuple palestinien, éditeur), Oumayya Naoufel Seddik (Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives, politologue), Vangelis Pissias (Campagne Ship to Gaza-Greece, professeur), Thomas Sommer –Houdeville (Porte parole de la campagne Un bateau français pour Gaza et membre de la Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien, chercheur associé à l’Institut français du Proche-Orient), et Yannick Voisin (Marin).
Le « Dignité Al Karama » porte les valeurs de la campagne Un bateau français pour Gaza et de la coalition internationale : l'exigence de justice et de droit pour mettre un terme au blocus illégal de Gaza, condamné à plusieurs reprises par la communauté internationale. Face aux menaces du gouvernement israélien, nous réaffirmons notre démarche non-violente en solidarité avec les Palestiniens.
Il est maintenant parti laissez le naviguer !!!
Paris le 17 juillet 2011,
Samedi 16 juillet, le bateau français Dignité al-Karama a fini par l'emporter sur les milles obstacles et tracasseries dont il a été l'objet de la part des autorités grecques. Il a quitté le port de Kastellorizo, en Grèce, et a enfin atteint les eaux internationales. À son bord, en plus des militants français, une délégation qui représente toutes les campagnes internationales menées dans le cadre la Flottille de la liberté II «Restez humains».
Parti à l’origine d'un port en Corse fin juin, et battant pavillon français, le Dignité Al Karama est le seul bateau qui a pu se défaire de l'interdiction de naviguer décrétée par les autorités grecques à la demande du gouvernement israélien. La campagne "Un bateau français pour Gaza" a alors décidé d'en faire le porte-parole de l'ensemble de la flottille, pour dénoncer le siège de Gaza, exiger sa levée, et porter aux Palestiniens un message de solidarité.
A son bord : Stéphane Corriveau (coordinateur du « Tahrir », bateau canadien pour Gaza), Ayyache Derraji (Journaliste-Al Jazeera), Dror Feiler (Campagne Ship to Gaza-Sweden et président des Juifs européens pour la Paix, musicien), Hilaire Folacci (Marin), Jérôme Gleizes (Membre du bureau exécutif d’Europe Ecologie Les Verts, professeur), Stéphane Guida (Cameraman-Al Jazeera), Amira Hass (Journaliste israélienne-Haaretz), Jacqueline Le Corre (Collectif 14 de soutien au peuple palestinien et Parti communiste français, médecin), Jean Claude Lefort (Député honoraire), Jo Leguen (Navigateur), Claude Léostic (Porte parole de la campagne Un bateau français pour Gaza et vice présidente de l’Association France Palestine Solidarité), Yamin Makri (Collectif 69 de soutien au peuple palestinien, éditeur), Oumayya Naoufel Seddik (Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives, politologue), Vangelis Pissias (Campagne Ship to Gaza-Greece, professeur), Thomas Sommer –Houdeville (Porte parole de la campagne Un bateau français pour Gaza et membre de la Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien, chercheur associé à l’Institut français du Proche-Orient), et Yannick Voisin (Marin).
Le « Dignité Al Karama » porte les valeurs de la campagne Un bateau français pour Gaza et de la coalition internationale : l'exigence de justice et de droit pour mettre un terme au blocus illégal de Gaza, condamné à plusieurs reprises par la communauté internationale. Face aux menaces du gouvernement israélien, nous réaffirmons notre démarche non-violente en solidarité avec les Palestiniens.
Il est maintenant parti laissez le naviguer !!!
segunda-feira, 11 de julho de 2011
NOUS ACCUSONS !
11 Juillet 2011, Association France Palestine Solidarité (AFPS) http://www.france-palestine.org (France)
Campagne "un bateau grec pour Gaza"
La campagne grecque dénonce "l’interdiction par le gouvernement du départ des bateaux de la Flottille de la Liberté II et la coopération étroite entre le gouvernement grec et l’état terroriste d’Israël".
Le gouvernement de George Papandréou continue à mettre en place servilement l’accord – le contrat de sous-traitance – avec Israël en empêchant le départ de la Flottille de la Liberté II, et en mettant en oeuvre l’extension du blocus de Gaza jusqu’aux mers grecques, méprisant ainsi publiquement toute notion de dignité nationale et humaine.
Le gouvernement de George Papandréou a publié un décret infâme, signé de Mr. Papoutsis, concernant l’interdiction de naviguer pour les bateaux en route pour Gaza, sans absolument le moindre argument. Nous tenons ce gouvernement pour responsable parce qu’il autorise l’état forcené et colonialiste d’Israël et ses différents services à se déplacer librement en Grèce pour réaliser des opérations telles le dépôt de plaintes aux Autorités portuaires sous le prétexte que les navires ne seraient “pas en état de naviguer“ et dans le même temps épiant les militants et même réalisant des actes de sabotage comme celui du MV Juliano à l’intérieur de la marina d’Alimos par des agents criminels. Voilà quelques événements qui se passent en ce moment en Grèce, le nouvel “allié stratégique“ d’Israël.
Le gouvernement de George Papandréou, en coopération avec le gouvernement israélien et ses services, a obligé, pendant presque un mois, les Autorités portuaires grecques à empêcher le départ de 9 bateaux et 350 militants de la “Flotille de la Liberté II – Rester humain“. La tactique utilisée, celle d’obstacles bureaucratiques, est la même que celle à laquelle notre initiative s’est heurtée au cours des mois derniers dans notre tentative de libérer les deux bateaux grecs qui sont toujours illégalement retenus dans le port d’Haïfa depuis l’an dernier.
Vendredi 8 juillet, les citoyens grecs et européens à bord du MV Juliano, dont un membre du parlement suédois, ont été illégalement interdits d’entrée dans le port de Chania par les autorités du port, sous le prétexte qu’il n’y avait pas de place de mouillage disponible. Ce mensonge a été révélé par l’enregistrement de conversations, par le témoignage de nombreuses personnes et par des photos.
Samedi 9 juillet, après que le MV Juliano a essayé de faire le plein de carburant à Pantanassa, Héraklion, et après que trois vaisseaux de la police portuaire ont exigé, lors d’une intervention longue et dangereuse, son retour au port pour recevoir des papiers, un ordre écrit du Ministère a finalement été délivré au capitaine. Cet ordre interdisait le bateau à cause d’une révocation probable de son pavillon, clairement un prétexte. Quant au navire français, le Dignité/Al Karame, après trois jours de vérifications constantes de la part des Autorités portuaires à Sitia, il a finalement été autorisé à naviguer et il attend maintenant près du port pour être ravitaillé, sous la surveillance de la police portuaire grecque.
L’initiative “Ship to Gaza, Grèce“, ainsi que d’autres collectifs et organisations solidaires, appelle à un rassemblement à Propylea et à une marche vers le Parlement mardi 12 juillet à 19 heures.
Pour condamner la tactique scandaleuse et la position inacceptable du gouvernement Papandreou
- Pour faire cesser enfin l’interdiction prétexte et illégale de la Flotille de la Liberté II vers Gaza.
Athènes le 10.07.2011
Campagne "un bateau grec pour Gaza"
La campagne grecque dénonce "l’interdiction par le gouvernement du départ des bateaux de la Flottille de la Liberté II et la coopération étroite entre le gouvernement grec et l’état terroriste d’Israël".
Le gouvernement de George Papandréou continue à mettre en place servilement l’accord – le contrat de sous-traitance – avec Israël en empêchant le départ de la Flottille de la Liberté II, et en mettant en oeuvre l’extension du blocus de Gaza jusqu’aux mers grecques, méprisant ainsi publiquement toute notion de dignité nationale et humaine.
Le gouvernement de George Papandréou a publié un décret infâme, signé de Mr. Papoutsis, concernant l’interdiction de naviguer pour les bateaux en route pour Gaza, sans absolument le moindre argument. Nous tenons ce gouvernement pour responsable parce qu’il autorise l’état forcené et colonialiste d’Israël et ses différents services à se déplacer librement en Grèce pour réaliser des opérations telles le dépôt de plaintes aux Autorités portuaires sous le prétexte que les navires ne seraient “pas en état de naviguer“ et dans le même temps épiant les militants et même réalisant des actes de sabotage comme celui du MV Juliano à l’intérieur de la marina d’Alimos par des agents criminels. Voilà quelques événements qui se passent en ce moment en Grèce, le nouvel “allié stratégique“ d’Israël.
Le gouvernement de George Papandréou, en coopération avec le gouvernement israélien et ses services, a obligé, pendant presque un mois, les Autorités portuaires grecques à empêcher le départ de 9 bateaux et 350 militants de la “Flotille de la Liberté II – Rester humain“. La tactique utilisée, celle d’obstacles bureaucratiques, est la même que celle à laquelle notre initiative s’est heurtée au cours des mois derniers dans notre tentative de libérer les deux bateaux grecs qui sont toujours illégalement retenus dans le port d’Haïfa depuis l’an dernier.
Vendredi 8 juillet, les citoyens grecs et européens à bord du MV Juliano, dont un membre du parlement suédois, ont été illégalement interdits d’entrée dans le port de Chania par les autorités du port, sous le prétexte qu’il n’y avait pas de place de mouillage disponible. Ce mensonge a été révélé par l’enregistrement de conversations, par le témoignage de nombreuses personnes et par des photos.
Samedi 9 juillet, après que le MV Juliano a essayé de faire le plein de carburant à Pantanassa, Héraklion, et après que trois vaisseaux de la police portuaire ont exigé, lors d’une intervention longue et dangereuse, son retour au port pour recevoir des papiers, un ordre écrit du Ministère a finalement été délivré au capitaine. Cet ordre interdisait le bateau à cause d’une révocation probable de son pavillon, clairement un prétexte. Quant au navire français, le Dignité/Al Karame, après trois jours de vérifications constantes de la part des Autorités portuaires à Sitia, il a finalement été autorisé à naviguer et il attend maintenant près du port pour être ravitaillé, sous la surveillance de la police portuaire grecque.
L’initiative “Ship to Gaza, Grèce“, ainsi que d’autres collectifs et organisations solidaires, appelle à un rassemblement à Propylea et à une marche vers le Parlement mardi 12 juillet à 19 heures.
Pour condamner la tactique scandaleuse et la position inacceptable du gouvernement Papandreou
- Pour faire cesser enfin l’interdiction prétexte et illégale de la Flotille de la Liberté II vers Gaza.
Athènes le 10.07.2011
quarta-feira, 6 de julho de 2011
Dignité Al Karama, en route pour Gaza!
6 Juillet 2011, Association France Palestine Solidarité (AFPS) http://www.france-palestine.org (France)
La campagne Un bateau français pour Gaza
Actuellement dans les eaux internationales, après avoir déjoué le blocus grec, les 11 passagers du Dignité Al Karama se dirigent vers Gaza.
A son bord Olivier Besancenot (Nouveau Parti Anticapitaliste), Annick Coupé (Union Syndicale Solidaires), Nabil Ennasri (Collectif des Musulmans de France), Hilaire Folacci (marin), Nicole Kiil Nielsen (députée européenne), Jacqueline Le Corre (Collectif 14 (Calvados) de soutien au peuple palestinien), Oussama Mouftah (Collectif 59 (Nord)de soutien au peuple palestinien), Oumayya Naoufel Seddik (Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives FTCR), Vincent de Lignac (commandant), Julien Rivoire (porte-parole de la campagne française « Un bateau pour Gaza » - NPA), Yannick Voisin (marin).
La campagne «Un bateau français pour Gaza» demande à tous les citoyens en France d’apporter leur soutien aux passagers. Ils vont briser le blocus au nom de la Flottille de la Liberté, au nom de toutes celles et ceux qui ont soutenu cette mobilisation, pour la justice et le droit.
La campagne Un bateau français pour Gaza
Actuellement dans les eaux internationales, après avoir déjoué le blocus grec, les 11 passagers du Dignité Al Karama se dirigent vers Gaza.
A son bord Olivier Besancenot (Nouveau Parti Anticapitaliste), Annick Coupé (Union Syndicale Solidaires), Nabil Ennasri (Collectif des Musulmans de France), Hilaire Folacci (marin), Nicole Kiil Nielsen (députée européenne), Jacqueline Le Corre (Collectif 14 (Calvados) de soutien au peuple palestinien), Oussama Mouftah (Collectif 59 (Nord)de soutien au peuple palestinien), Oumayya Naoufel Seddik (Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives FTCR), Vincent de Lignac (commandant), Julien Rivoire (porte-parole de la campagne française « Un bateau pour Gaza » - NPA), Yannick Voisin (marin).
La campagne «Un bateau français pour Gaza» demande à tous les citoyens en France d’apporter leur soutien aux passagers. Ils vont briser le blocus au nom de la Flottille de la Liberté, au nom de toutes celles et ceux qui ont soutenu cette mobilisation, pour la justice et le droit.
L’échec de la flottille pour Gaza, «une victoire politique»
6 Juillet 2011, Association France Palestine Solidarité (AFPS) http://www.france-palestine.org (France)
Erwan Manac’h - Politis
Les passagers du «Louise Michel», le bateau français de la flottille pour Gaza, ont dû rentrer en France. Un semi-échec seulement, puisque l’opération aura permis de relancer le débat autour du blocus décrété par Israël.
Les embrassades sont contenues mais chargées d’émotion, au moment de se dire au revoir. Les passagers du «Louise Michel» sont rentrés en France, mardi midi, sans avoir pu quitter le port d’Athènes. Ils devaient appareiller mercredi 29 juin avec 500 représentants d’associations citoyennes et des partis politiques de 22 pays, à bord de dix bateaux, pour escorter deux cargos d’aide humanitaire vers Gaza.
Un seul bateau, parti de Corse, a pu gagner les eaux internationales. Il se dirigeait mercredi 6 juillet au matin vers la bande de Gaza, dans une épopée plus qu’incertaine, alors que le bateau canadien a été violemment arraisonné par la marine grecque mardi 5 juillet. Les bateaux qui mouillent dans le port d’Athènes ont l’interdiction formelle de prendre la mer et une vedette de l’armée grecque est stationnée à quelques mètres de la sortie du port.
Quelques heures avant le départ prévu le 29 juin, les bateaux français et irlandais avaient déjà subi des sabotages ; puis le bateau américain a été arraisonné par l’armée grecque à quelques mètres du port, vendredi 1er juillet. Le navire a été placé zone de détention, son commandant inculpé. Depuis, le gouvernement hellène multiplie les obstacles administratifs pour empêcher le départ des bateaux.
Après dix jours d’attente dans une ambiance électrique aux côtés des « indignés » grecs, la délégation française est donc rentrée bredouille, mais pas abattue. «Nous avons choisi de garder nos forces et de rentrer, dans la perspective d’une campagne future», explique Chafik F., de «l’Alliance for freedom and dignité» (AFD), passager du «Louise Michel». Un choix de raison aussi, pour ne pas faire courir de risques inutiles au commandant grec du bateau acheté avec les fonds récoltés par la campagne «Un bateau pour Gaza». «Le cœur de notre démarche était d’envoyer un message de solidarité aux gazaouis. En ce sens, nous avons réussi», se félicite Claude Leostic, porte-parole du collectif et membre de l’Association France Palestine solidarité.
5000 tonnes de matériel sont toujours stockées sur les deux cargos et le collectif international demande qu’il soit distribué sans qu’Israël ne le contrôle. Les militants entendent aussi porter l’affaire devant les tribunaux : «Nous sommes déterminés à porter plainte contre le gouvernement grec qui a cédé aux pressions en nous interdisant de circuler, en violation de tous les traités européens, lance Alima Boumedienne-Thiery sénatrice EELV de Paris qui a pris place dans le «Louise Michel». Nos droits de citoyen ont été piétinés.»
Bataille politique
Les yeux rutilant, au retour d’une expérience «riche humainement», avec « une force d’émotion très forte », les passagers du «Louise Michel» nourrissent encore des espoirs : que le dernier bateau arrive à destination… et que les liens tissés servent à relancer la mobilisation dans un avenir proche au service, par exemple, d’une troisième flottille pour Gaza.
« Nous allons mener la bataille sur le terrain politique, explique Laurence Pache, responsable des questions internationales au Parti de Gauche, passagère elle aussi. Nos pays, l’ONU, le quartet : tout le monde s’est élevé pour défendre un blocus illégal contre la flottille, en nous disant que ce n’était pas le moyen adéquat pour soutenir les gazaouis. Alors «soit», que la communauté internationale fasse ce qu’il faut pour que les droits humains soient respectés à Gaza ».
Les passagers de la flottille se félicitent d’avoir forcé la communauté internationale à révéler sa position au grand jour. « Les responsabilités politiques ont été démontrées face au blocus de Gaza », dit Antoine Chauvel, qui représentait la Coordination universitaire pour la Palestine sur le bateau français. Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’ONU, est intervenu pour demander aux Grecs d’empêcher la flottille d’amarrer, comme Barack Obama. «Il existe un mur de silence que nous essayons de briser, raconte Chafik F. Et on s’aperçoit que la communauté internationale craint que le vrai visage d’Israël ressorte.»
Erwan Manac’h - Politis
Les passagers du «Louise Michel», le bateau français de la flottille pour Gaza, ont dû rentrer en France. Un semi-échec seulement, puisque l’opération aura permis de relancer le débat autour du blocus décrété par Israël.
Les embrassades sont contenues mais chargées d’émotion, au moment de se dire au revoir. Les passagers du «Louise Michel» sont rentrés en France, mardi midi, sans avoir pu quitter le port d’Athènes. Ils devaient appareiller mercredi 29 juin avec 500 représentants d’associations citoyennes et des partis politiques de 22 pays, à bord de dix bateaux, pour escorter deux cargos d’aide humanitaire vers Gaza.
Un seul bateau, parti de Corse, a pu gagner les eaux internationales. Il se dirigeait mercredi 6 juillet au matin vers la bande de Gaza, dans une épopée plus qu’incertaine, alors que le bateau canadien a été violemment arraisonné par la marine grecque mardi 5 juillet. Les bateaux qui mouillent dans le port d’Athènes ont l’interdiction formelle de prendre la mer et une vedette de l’armée grecque est stationnée à quelques mètres de la sortie du port.
Quelques heures avant le départ prévu le 29 juin, les bateaux français et irlandais avaient déjà subi des sabotages ; puis le bateau américain a été arraisonné par l’armée grecque à quelques mètres du port, vendredi 1er juillet. Le navire a été placé zone de détention, son commandant inculpé. Depuis, le gouvernement hellène multiplie les obstacles administratifs pour empêcher le départ des bateaux.
Après dix jours d’attente dans une ambiance électrique aux côtés des « indignés » grecs, la délégation française est donc rentrée bredouille, mais pas abattue. «Nous avons choisi de garder nos forces et de rentrer, dans la perspective d’une campagne future», explique Chafik F., de «l’Alliance for freedom and dignité» (AFD), passager du «Louise Michel». Un choix de raison aussi, pour ne pas faire courir de risques inutiles au commandant grec du bateau acheté avec les fonds récoltés par la campagne «Un bateau pour Gaza». «Le cœur de notre démarche était d’envoyer un message de solidarité aux gazaouis. En ce sens, nous avons réussi», se félicite Claude Leostic, porte-parole du collectif et membre de l’Association France Palestine solidarité.
5000 tonnes de matériel sont toujours stockées sur les deux cargos et le collectif international demande qu’il soit distribué sans qu’Israël ne le contrôle. Les militants entendent aussi porter l’affaire devant les tribunaux : «Nous sommes déterminés à porter plainte contre le gouvernement grec qui a cédé aux pressions en nous interdisant de circuler, en violation de tous les traités européens, lance Alima Boumedienne-Thiery sénatrice EELV de Paris qui a pris place dans le «Louise Michel». Nos droits de citoyen ont été piétinés.»
Bataille politique
Les yeux rutilant, au retour d’une expérience «riche humainement», avec « une force d’émotion très forte », les passagers du «Louise Michel» nourrissent encore des espoirs : que le dernier bateau arrive à destination… et que les liens tissés servent à relancer la mobilisation dans un avenir proche au service, par exemple, d’une troisième flottille pour Gaza.
« Nous allons mener la bataille sur le terrain politique, explique Laurence Pache, responsable des questions internationales au Parti de Gauche, passagère elle aussi. Nos pays, l’ONU, le quartet : tout le monde s’est élevé pour défendre un blocus illégal contre la flottille, en nous disant que ce n’était pas le moyen adéquat pour soutenir les gazaouis. Alors «soit», que la communauté internationale fasse ce qu’il faut pour que les droits humains soient respectés à Gaza ».
Les passagers de la flottille se félicitent d’avoir forcé la communauté internationale à révéler sa position au grand jour. « Les responsabilités politiques ont été démontrées face au blocus de Gaza », dit Antoine Chauvel, qui représentait la Coordination universitaire pour la Palestine sur le bateau français. Ban Ki Moon, le secrétaire général de l’ONU, est intervenu pour demander aux Grecs d’empêcher la flottille d’amarrer, comme Barack Obama. «Il existe un mur de silence que nous essayons de briser, raconte Chafik F. Et on s’aperçoit que la communauté internationale craint que le vrai visage d’Israël ressorte.»
sexta-feira, 1 de julho de 2011
COMMUNIQUE - LA GRECE ET L’UE COMPLICES DU BLOCUS DE GAZA
1 Juin 2011 Un bateau pour Gaza http://unbateaupourgaza.fr (France)
Paris le 01 juillet 2011.
Le gouvernement grec vient d’annoncer qu’ « aucun bateau ne partira d’un port grec vers Gaza ». La campagne Un bateau français pour Gaza dénonce cette décision et appelle à une mobilisation de toutes celles et ceux qui soutiennent la flottille. Nous partirons quels que soient les obstacles.
La Grèce a donc cédé aux pressions israéliennes. Benjamin Netanyahou a remercié hier le premier ministre grec Georges Papandréou ainsi que « tous les responsables politiques du monde d'avoir récemment pris position en paroles et en actes contre cette flottille qui était une provocation ». Israël sous traite sa politique à la Grèce. Elle n’a pas pris cette décision seule, l’Union européenne est aussi responsable et tout aussi complice. Le blocus de la bande de Gaza s’étend maintenant jusqu’à ses portes.
Il est inconcevable que l’Union européenne cautionne de façon aussi ouverte la politique illégale d’Israël dans la bande de Gaza. Il est inconcevable qu’elle puisse nier de façon aussi insultante une mobilisation populaire d’une ampleur inédite dans des dizaines de pays en faveur du droit et de la justice. La liberté de circulation et de navigation est bafouée et encore une fois la voix citoyenne est bâillonnée.
La décision grecque est une décision injuste et scandaleuse. Le danger vient de l’occupation pas de ceux qui défendent le droit international.
Campagne « Un bateau français pour Gaza ».
http://www.facebook.com/unbateaufrancaispourgaza
https://twitter.com/#!/BateauGazaFr
Paris le 01 juillet 2011.
Le gouvernement grec vient d’annoncer qu’ « aucun bateau ne partira d’un port grec vers Gaza ». La campagne Un bateau français pour Gaza dénonce cette décision et appelle à une mobilisation de toutes celles et ceux qui soutiennent la flottille. Nous partirons quels que soient les obstacles.
La Grèce a donc cédé aux pressions israéliennes. Benjamin Netanyahou a remercié hier le premier ministre grec Georges Papandréou ainsi que « tous les responsables politiques du monde d'avoir récemment pris position en paroles et en actes contre cette flottille qui était une provocation ». Israël sous traite sa politique à la Grèce. Elle n’a pas pris cette décision seule, l’Union européenne est aussi responsable et tout aussi complice. Le blocus de la bande de Gaza s’étend maintenant jusqu’à ses portes.
Il est inconcevable que l’Union européenne cautionne de façon aussi ouverte la politique illégale d’Israël dans la bande de Gaza. Il est inconcevable qu’elle puisse nier de façon aussi insultante une mobilisation populaire d’une ampleur inédite dans des dizaines de pays en faveur du droit et de la justice. La liberté de circulation et de navigation est bafouée et encore une fois la voix citoyenne est bâillonnée.
La décision grecque est une décision injuste et scandaleuse. Le danger vient de l’occupation pas de ceux qui défendent le droit international.
Campagne « Un bateau français pour Gaza ».
http://www.facebook.com/unbateaufrancaispourgaza
https://twitter.com/#!/BateauGazaFr
domingo, 26 de junho de 2011
Des chrétiens pour Gaza - Témoignage chrétien
20 juin 2011, Témoignage Chrétien http://unbateaupourgaza.fr
Des évêques et des responsables d’Églises soutiennent le projet d’une flottille internationale visant la levée du blocus israélien contre Gaza. Une « démarche politique » assumée.
Par Henrik Lindell
Les chrétiens qui contestent le blocus israélien contre Gaza peuvent compter sur la bénédiction de beaucoup de responsables d’Églises, catholiques et protestants.
Un « Appel aux chrétiens à se joindre à l’initiative “un bateau pour Gaza”» a été signé le 27 mai par plusieurs évêques, dont Yves Patenôtre (archevêque de Sens-Auxerre et prélat de la Mission de France), ainsi que par des pasteurs protestants dont Jean-Arnold de Clermont, ancien président de la Fédération protestante de France.
Il s’agit à la fois de « répondre à la crise humanitaire » que subit la population de Gaza et « de promouvoir et de faire respecter le droit international ».
EXPERIENCE
L’action que ces responsables religieux soutiennent est un acte de désobéissance civile. La flottille internationale, mobilisant dix bateaux venant d’une dizaine de pays dont la France, devrait s’élancer vers Gaza autour du 25 juin (la date exacte est gardée secrète).
L’idée est de dénoncer et briser un blocus qui dure depuis 2007 et qui est contraire à la résolution 1860 (du 8 janvier 2009) du Conseil de sécurité des Nations-unies. Environ un million et demi de Palestiniens sont ainsi privés de la possibilité de se nourrir et de se soigner correctement.
Israël se justifie en se référant au Hamas. Force islamiste et nationaliste, le Hamas est sorti vainqueur des élections démocratiques il y a quatre ans. Un de ses principaux torts est de refuser de reconnaître la légitimité de son puissant voisin. Le Hamas et Israël sont en guerre ouverte depuis trois ans. L’armée israélienne surveille particulièrement la frontière maritime, craignant notamment des trans ports d’armes.
La flottille internationale 2011, également intitulée Flottille de la liberté, s’appuie sur l’expérience de projets similaires les années précédentes.
La première expédition – plutôt réussie – a eu lieu en 2008. La dernière grande expédition internationale, en mai 2010, s’est soldée par un drame : des commandos israéliens ont fait dix morts sur le bateau turc Mavi Marmara. Et les six bateaux concernés n’ont pu atteindre la côte de Gaza. Mais l’opération a permis de populariser la cause auprès de l’opinion publique internationale.
NON-VIOLENCE
Le projet « Un bateau français pour Gaza » recueille le soutien de très nombreux associations et mouvements. Beaucoup sont chrétiens, comme le CCFD-Terre solidaire, la Cimade, Pax Christi, l’ACAT.
Même le dernier Synode national de l’Église réformée de France du 5 juin dernier a demandé de soutenir l’initiative. Comme ces organisations, les responsables religieux se fondent sur « la conviction qu’une paix juste est possible, que le pardon et la réconciliation sont toujours offerts ».
S’inscrivant dans le principe de la non-violence, qui est aussi celui de la Flottille, les religieux précisent que l’action « n’est pas tournée contre Israël ». Ils mettent surtout en avant la « démarche politique ».
En se référant au principe évangélique « Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu » (évangile selon Matthieu 5.9), les évêques et les pasteurs expliquent qu’il « s’agit bien de “faire œuvre”… pas seulement de dire “paix !, paix !” Et par conséquent d’en prendre le risque ».
Un appel, qui somme toute, prend des accents dignes du pasteur résistant Dietrich Bonhoeffer, qui au sujet de l’avènement de la paix, écrivit ceci : « Le chemin de la paix n’est pas celui de la sécurité. Car la paix doit être audacieuse. C’est le grand risque à prendre. […] La paix est le contraire de la sécurité. » (2)
(1) Ont également signé ce document : Mgr Bernard Housset (La Rochelle et Saintes), Mgr Marc Stenger (Troyes), président de Pax Christi, et Mgr Philippe Brizard, directeur de la Maison d’Ananie. Parmi les pasteurs, citons aussi Jacques Maury, Jacques Stewart et Jean Tartier.
(2) Dans un discours en 1934 sur l’île danoise de Fanø, cité in Dietrich Bonhoeffer par Frédéric Rognon, Olivétan, 2011.
--------------
L´APPEL :
Appel aux chrétiens à se joindre à l’initiative « Un bateau pour Gaza »
Dicese de Verdun http://catholique-verdun.cef.fr/spip/
Chers frères et soeurs
des communautés chrétiennes de France,
Dans les prochaines semaines, une nouvelle flottille de la liberté veut relancer la mobilisation internationale pour la recherche active d’un avenir commun pour Israéliens et Palestiniens, condition majeure du règlement du conflit qui les oppose. Elle comprendra un bateau français et va s’élancer vers Gaza pour dénoncer et briser, si possible, le blocus israélien de ce territoire de 41 km de long sur 6 à 12 km de large où vivent plus d’un million et demi de Palestiniens. Il s’agit de répondre à la crise humanitaire que subit cette population même si l’étreinte dont elle est victime s’est très légèrement desserrée depuis la première flottille de la liberté, en mai 2010 ; il s’agit aussi de promouvoir et de faire respecter le droit international.
La campagne internationale mobilise en France depuis plusieurs mois de multiples organisations1 et personnes, signataires de la plateforme des ONG françaises pour la Palestine, signataires du collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, et signataires individuels, tous attachés à rompre le mur de l’indifférence.
Nous pensons que les communautés chrétiennes de France devraient porter cette action dans leurs préoccupations et la prière. Par cet appel, nous voulons partager avec nos frères et soeurs chrétiens la conviction qu’une paix juste est possible, que le pardon et la réconciliation sont toujours offerts, et qu’en nous mettant à l’écoute de la Parole de Dieu nous pouvons recevoir de Lui une vision d’avenir. Nous sommes d’autant plus encouragés à lancer cet appel que déjà, en 2006, au lendemain d’un premier appel en faveur d’un bateau pour Gaza, ONG et services liés aux Eglises catholique et protestantes s’étaient concertés pour y donner une réponse commune. Seules les circonstances politiques du moment en avaient retardé la réalisation.
Avec vous, nous voulons partager la Béatitude de la paix : « Heureux ceux qui font oeuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu » (Matthieu 5, 9. TOB). Il s’agit bien de ‘faire oeuvre’… pas seulement de dire ‘paix ! paix !’. Et par conséquent d’en prendre le risque. Or la paix ne peut dépendre ni de l’usage délibéré de la terreur, ni de l’humiliation, ni de la misère, mais en l’occurrence de la recherche passionnée d’un avenir commun entre Israéliens et Palestiniens, dans le respect mutuel, dans l’application du droit, et dans la quête de la justice. Nous croyons qu’en mobilisant l’opinion internationale autour de cette deuxième flottille de la liberté, nousengagerons les parties en présence et tous ceux qui les soutiennent à faire de nouveaux pas en faveur de cet avenir commun.
Il s’agit incontestablement d’une démarche politique. La paix et la justice sont les biens les plus évidents de l’action politique. Pourquoi y serions-nous insensibles ? Nous sommes attachés au droit imprescriptible de l’Etat d’Israël d’exister, en paix, dans ses frontières reconnues, et au droit du peuple palestinien de développer ses institutions démocratiques dans un Etat libre et prospère. La démarche totalement non violente de la deuxième flottille de la liberté n’est pas tournée contre Israël ; elle appelle la communauté internationale à sortir de l’indifférence et à ne pas se contenter de paroles mais à agir. Elle exhorte les parties en présence à sortir du conflit pour rechercher les compromis nécessaires entre des droits contradictoires ; c’est une démarche éthique fondée au nom « d’une vision commune bâtie sur l’égalité et le partage, non sur la supériorité, ni sur la négation de l’autre, sous prétexte de peur ou de sécurité »2.
Mais il s’agit d’abord d’un appel à la prière qui reste la force des croyants dans leur faiblesse et reconstruit en eux l’espérance qui permet de « voir Dieu au milieu de l’épreuve et d’agir avec son Esprit »3. Nous vous invitons donc à faire une place particulière dans votre prière personnelle et en communauté pour que la deuxième flottille de la liberté puisse atteindre ses objectifs au service de la paix. Au lendemain de Pâques, où nous avons reçu le message renouvelé de la présence du Christ ressuscité dans un monde promis à la vie nouvelle, nous faisons monter vers Dieu le cri d’espérance de nos frères et soeurs chrétiens d’Israël et de Palestine qui attendent « le triomphe de Dieu sur le mal de la haine et de la mort qui règnent encore sur notre terre ».4
Chacun des signataires de cet appel est à votre disposition pour répondre à toute question qui vous semblerait utile pour comprendre sa démarche. Vous trouverez par ailleurs, sur les sites du CCFD-Terre solidaire (http://ccfd-terresolidaire.org) de la Cimade (http://www.cimade.org), de Chrétiens de la Méditerranée (www.chretiensdelamediterranee.com), de Pax Christi (http://paxchristi.cef.fr) et sur le site de la campagne « Un bateau pour Gaza » (www.unbateaupourgaza.fr), tous les renseignements nécessaires et la possibilité de suivre l’opération « Un bateau français pour Gaza » dans le cadre de la flottille de la liberté.
Nous vous prions de croire en nos messages bien fraternels,
Mgr Yves Patenôtre, archevêque de Sens-Auxerre
Mgr Bernard Housset, évêque de La Rochelle et Saintes
Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes, président de Pax Christi
Mgr Philippe Brizard, directeur de la Maison d’Ananie
et directeur émérite de l’OEuvre d’Orient
Jean-Arnold de Clermont, pasteur
Jacques Maury, pasteur
Jacques Stewart, pasteur
Des évêques et des responsables d’Églises soutiennent le projet d’une flottille internationale visant la levée du blocus israélien contre Gaza. Une « démarche politique » assumée.
Par Henrik Lindell
Les chrétiens qui contestent le blocus israélien contre Gaza peuvent compter sur la bénédiction de beaucoup de responsables d’Églises, catholiques et protestants.
Un « Appel aux chrétiens à se joindre à l’initiative “un bateau pour Gaza”» a été signé le 27 mai par plusieurs évêques, dont Yves Patenôtre (archevêque de Sens-Auxerre et prélat de la Mission de France), ainsi que par des pasteurs protestants dont Jean-Arnold de Clermont, ancien président de la Fédération protestante de France.
Il s’agit à la fois de « répondre à la crise humanitaire » que subit la population de Gaza et « de promouvoir et de faire respecter le droit international ».
EXPERIENCE
L’action que ces responsables religieux soutiennent est un acte de désobéissance civile. La flottille internationale, mobilisant dix bateaux venant d’une dizaine de pays dont la France, devrait s’élancer vers Gaza autour du 25 juin (la date exacte est gardée secrète).
L’idée est de dénoncer et briser un blocus qui dure depuis 2007 et qui est contraire à la résolution 1860 (du 8 janvier 2009) du Conseil de sécurité des Nations-unies. Environ un million et demi de Palestiniens sont ainsi privés de la possibilité de se nourrir et de se soigner correctement.
Israël se justifie en se référant au Hamas. Force islamiste et nationaliste, le Hamas est sorti vainqueur des élections démocratiques il y a quatre ans. Un de ses principaux torts est de refuser de reconnaître la légitimité de son puissant voisin. Le Hamas et Israël sont en guerre ouverte depuis trois ans. L’armée israélienne surveille particulièrement la frontière maritime, craignant notamment des trans ports d’armes.
La flottille internationale 2011, également intitulée Flottille de la liberté, s’appuie sur l’expérience de projets similaires les années précédentes.
La première expédition – plutôt réussie – a eu lieu en 2008. La dernière grande expédition internationale, en mai 2010, s’est soldée par un drame : des commandos israéliens ont fait dix morts sur le bateau turc Mavi Marmara. Et les six bateaux concernés n’ont pu atteindre la côte de Gaza. Mais l’opération a permis de populariser la cause auprès de l’opinion publique internationale.
NON-VIOLENCE
Le projet « Un bateau français pour Gaza » recueille le soutien de très nombreux associations et mouvements. Beaucoup sont chrétiens, comme le CCFD-Terre solidaire, la Cimade, Pax Christi, l’ACAT.
Même le dernier Synode national de l’Église réformée de France du 5 juin dernier a demandé de soutenir l’initiative. Comme ces organisations, les responsables religieux se fondent sur « la conviction qu’une paix juste est possible, que le pardon et la réconciliation sont toujours offerts ».
S’inscrivant dans le principe de la non-violence, qui est aussi celui de la Flottille, les religieux précisent que l’action « n’est pas tournée contre Israël ». Ils mettent surtout en avant la « démarche politique ».
En se référant au principe évangélique « Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu » (évangile selon Matthieu 5.9), les évêques et les pasteurs expliquent qu’il « s’agit bien de “faire œuvre”… pas seulement de dire “paix !, paix !” Et par conséquent d’en prendre le risque ».
Un appel, qui somme toute, prend des accents dignes du pasteur résistant Dietrich Bonhoeffer, qui au sujet de l’avènement de la paix, écrivit ceci : « Le chemin de la paix n’est pas celui de la sécurité. Car la paix doit être audacieuse. C’est le grand risque à prendre. […] La paix est le contraire de la sécurité. » (2)
(1) Ont également signé ce document : Mgr Bernard Housset (La Rochelle et Saintes), Mgr Marc Stenger (Troyes), président de Pax Christi, et Mgr Philippe Brizard, directeur de la Maison d’Ananie. Parmi les pasteurs, citons aussi Jacques Maury, Jacques Stewart et Jean Tartier.
(2) Dans un discours en 1934 sur l’île danoise de Fanø, cité in Dietrich Bonhoeffer par Frédéric Rognon, Olivétan, 2011.
--------------
L´APPEL :
Appel aux chrétiens à se joindre à l’initiative « Un bateau pour Gaza »
Dicese de Verdun http://catholique-verdun.cef.fr/spip/
Chers frères et soeurs
des communautés chrétiennes de France,
Dans les prochaines semaines, une nouvelle flottille de la liberté veut relancer la mobilisation internationale pour la recherche active d’un avenir commun pour Israéliens et Palestiniens, condition majeure du règlement du conflit qui les oppose. Elle comprendra un bateau français et va s’élancer vers Gaza pour dénoncer et briser, si possible, le blocus israélien de ce territoire de 41 km de long sur 6 à 12 km de large où vivent plus d’un million et demi de Palestiniens. Il s’agit de répondre à la crise humanitaire que subit cette population même si l’étreinte dont elle est victime s’est très légèrement desserrée depuis la première flottille de la liberté, en mai 2010 ; il s’agit aussi de promouvoir et de faire respecter le droit international.
La campagne internationale mobilise en France depuis plusieurs mois de multiples organisations1 et personnes, signataires de la plateforme des ONG françaises pour la Palestine, signataires du collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens, et signataires individuels, tous attachés à rompre le mur de l’indifférence.
Nous pensons que les communautés chrétiennes de France devraient porter cette action dans leurs préoccupations et la prière. Par cet appel, nous voulons partager avec nos frères et soeurs chrétiens la conviction qu’une paix juste est possible, que le pardon et la réconciliation sont toujours offerts, et qu’en nous mettant à l’écoute de la Parole de Dieu nous pouvons recevoir de Lui une vision d’avenir. Nous sommes d’autant plus encouragés à lancer cet appel que déjà, en 2006, au lendemain d’un premier appel en faveur d’un bateau pour Gaza, ONG et services liés aux Eglises catholique et protestantes s’étaient concertés pour y donner une réponse commune. Seules les circonstances politiques du moment en avaient retardé la réalisation.
Avec vous, nous voulons partager la Béatitude de la paix : « Heureux ceux qui font oeuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu » (Matthieu 5, 9. TOB). Il s’agit bien de ‘faire oeuvre’… pas seulement de dire ‘paix ! paix !’. Et par conséquent d’en prendre le risque. Or la paix ne peut dépendre ni de l’usage délibéré de la terreur, ni de l’humiliation, ni de la misère, mais en l’occurrence de la recherche passionnée d’un avenir commun entre Israéliens et Palestiniens, dans le respect mutuel, dans l’application du droit, et dans la quête de la justice. Nous croyons qu’en mobilisant l’opinion internationale autour de cette deuxième flottille de la liberté, nousengagerons les parties en présence et tous ceux qui les soutiennent à faire de nouveaux pas en faveur de cet avenir commun.
Il s’agit incontestablement d’une démarche politique. La paix et la justice sont les biens les plus évidents de l’action politique. Pourquoi y serions-nous insensibles ? Nous sommes attachés au droit imprescriptible de l’Etat d’Israël d’exister, en paix, dans ses frontières reconnues, et au droit du peuple palestinien de développer ses institutions démocratiques dans un Etat libre et prospère. La démarche totalement non violente de la deuxième flottille de la liberté n’est pas tournée contre Israël ; elle appelle la communauté internationale à sortir de l’indifférence et à ne pas se contenter de paroles mais à agir. Elle exhorte les parties en présence à sortir du conflit pour rechercher les compromis nécessaires entre des droits contradictoires ; c’est une démarche éthique fondée au nom « d’une vision commune bâtie sur l’égalité et le partage, non sur la supériorité, ni sur la négation de l’autre, sous prétexte de peur ou de sécurité »2.
Mais il s’agit d’abord d’un appel à la prière qui reste la force des croyants dans leur faiblesse et reconstruit en eux l’espérance qui permet de « voir Dieu au milieu de l’épreuve et d’agir avec son Esprit »3. Nous vous invitons donc à faire une place particulière dans votre prière personnelle et en communauté pour que la deuxième flottille de la liberté puisse atteindre ses objectifs au service de la paix. Au lendemain de Pâques, où nous avons reçu le message renouvelé de la présence du Christ ressuscité dans un monde promis à la vie nouvelle, nous faisons monter vers Dieu le cri d’espérance de nos frères et soeurs chrétiens d’Israël et de Palestine qui attendent « le triomphe de Dieu sur le mal de la haine et de la mort qui règnent encore sur notre terre ».4
Chacun des signataires de cet appel est à votre disposition pour répondre à toute question qui vous semblerait utile pour comprendre sa démarche. Vous trouverez par ailleurs, sur les sites du CCFD-Terre solidaire (http://ccfd-terresolidaire.org) de la Cimade (http://www.cimade.org), de Chrétiens de la Méditerranée (www.chretiensdelamediterranee.com), de Pax Christi (http://paxchristi.cef.fr) et sur le site de la campagne « Un bateau pour Gaza » (www.unbateaupourgaza.fr), tous les renseignements nécessaires et la possibilité de suivre l’opération « Un bateau français pour Gaza » dans le cadre de la flottille de la liberté.
Nous vous prions de croire en nos messages bien fraternels,
Mgr Yves Patenôtre, archevêque de Sens-Auxerre
Mgr Bernard Housset, évêque de La Rochelle et Saintes
Mgr Marc Stenger, évêque de Troyes, président de Pax Christi
Mgr Philippe Brizard, directeur de la Maison d’Ananie
et directeur émérite de l’OEuvre d’Orient
Jean-Arnold de Clermont, pasteur
Jacques Maury, pasteur
Jacques Stewart, pasteur
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