terça-feira, 16 de agosto de 2011

LA PAIX VERSION ISRAELIENNE

15 août 2011, Association France Palestine Solidarité (AFPS) http://www.france-palestine.org (France)

Mohammed Larbi

Nouvelles constructions dans Jérusalem occupée...

Israël vient de mettre un point final à cette subite envie de paix avec les Palestiniens. Il n’en est rien et d’ailleurs très peu, sinon absolument personne n’y croyait.Alors qu’il y a quelques jours à peine il proposait aux Palestiniens l’ouverture de négociations sur la base des frontières de juin 1967, il vient de relancer de manière massive la colonisation des territoires palestiniens, avec la décision de construire 1600 nouveaux logements dans le secteur oriental d’El Qods. Ce qui est en soi important. Mais, rapporté à l’échelle locale, puisque cela se passe dans un seul quartier, l’effet est considérable. Et ce n’est pas fini, puisqu’un projet de 2000 autres logements va être lancé. Plutôt rare pour El Qods, deux projets en si peu de temps.

Quant à l’explication – parce que les Israéliens en ont une, même si elle est irrecevable car il s’agit de colonisation de territoires palestiniens sous occupation israélienne, dénoncée par la communauté internationale – les Israéliens disent que cela n’a rien de politique. « C’est seulement économique. »

A-t-on besoin d’argument dans un tel cas de figure s’agissant du seul droit de la force ? Depuis quelques années, les Israéliens veulent justifier ce qui en aucun cas ne pourrait l’être. Ils ont su trouver des oreilles attentives – très peu il est vrai – et même une certaine complaisance quand ils ont voulu étendre les colonies existantes. On parlait alors d’« expansion naturelle », ce qui veut dire, selon les auteurs de ce nouveau concept tout aussi dangereux que le fameux espace vital de sinistre mémoire, pas de nouvelles colonies mais extension de celles qui existent. Ou encore de « compensations territoriales » lorsqu’Israël s’est retiré, en 2005, aux portes de Ghaza, pour en faire une immense prison à ciel ouvert. Un discours insensé s’agissant de territoires appartenant aux Palestiniens. Un point de droit que ces derniers entendent faire valoir.

Comme elle le fait régulièrement, l’Autorité palestinienne a aussitôt dénoncé ces prochaines constructions qui rendront impossible tout accord avec les Palestiniens.

Par la voix de son coordinateur spécial pour le processus de paix au Proche-Orient, Robert Serry, l’ONU a qualifié jeudi ce projet de « provocateur », susceptible de « miner les efforts en cours de la communauté internationale pour ramener les parties à la table des négociations ».

C’est le moins que puisse faire l’organisation internationale, elle qui multiplie les rapports sur les expropriations de Palestiniens et même leur expulsion de la terre de leurs ancêtres. Ils en ont été chassés et remplacés par plus de 300 000 Israéliens habitant dans les colonies de Cisjordanie toujours occupée, un nombre en augmentation constante. Environ 200 000 autres se sont installés dans une douzaine de quartiers de colonisation dans le secteur oriental d’El Qods, où vivent quelque 270 000 Palestiniens.

C’est là justement l’un des obstacles à tout processus de paix – qui a d’ailleurs conduit aux pourparlers palestino-israéliens – et aux efforts en question de la communauté internationale.

Il s’agit principalement du Quartette (Etats-Unis, Russie, Europe et ONU) qui n’a jamais pu appliquer ni ses recommandations (arrêt de la colonisation israélienne) ni son principal engagement qui est la création d’un Etat palestinien en 2005. Et il en est qui mettent encore sur un pied d’égalité Palestiniens et Israéliens, alors même qu’Israël ne cesse de s’opposer à tout effort de paix. Ou encore à s’arrêter aux simples regrets. Ce qui est insuffisant. C’est ainsi que se prépare le débat prévu à l’ONU le mois prochain. En toute logique, Israël a tout fait pour le rendre plus clair, à supposer, bien entendu, que cela n’a pas été le cas.

publié par el Watan le 13 août
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